À l’approche de chaque saison pluvieuse, plusieurs quartiers urbains du Togo se retrouvent sous les eaux. Les rues se transforment en rivières, les habitations sont inondées, et les activités économiques sont brutalement interrompues.
Ce phénomène récurrent n’est pas uniquement dû à la météo. Il résulte en grande partie des caniveaux bouchés, une conséquence directe de comportements inciviques enracinés dans les habitudes quotidiennes.
Caniveaux bouchés, conséquences lourdes
Dans les villes comme Lomé, les ordures ménagères, les sachets plastiques et divers déchets solides sont jetés dans les caniveaux. Cette accumulation bloque les voies d’évacuation d’eau. Elle reflète un incivisme préoccupant dont les conséquences coûtent cher à l’ensemble de la société. Les communes se voient contraintes d’engager des moyens importants pour le curage des ouvrages, tandis que les dégâts matériels s’alourdissent à chaque pluie.
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Les caniveaux bouchés compromettent également la durabilité des infrastructures routières. Les eaux stagnantes accélèrent la dégradation des chaussées et compliquent la mobilité urbaine. À cela s’ajoute un risque sanitaire élevé, avec la prolifération de moustiques et de maladies hydriques dans les zones mal drainées. Les riverains, souvent les plus modestes, paient le plus lourd tribut de cette situation.
Caniveaux bouchés, des réponses encore limitées
Les campagnes de sensibilisation menées par les autorités et certaines associations citoyennes peinent à produire un changement durable. Le relâchement collectif et l’absence de sanctions dissuasives entretiennent l’incivisme. Face à l’urgence, plusieurs mairies optent désormais pour des actions de nettoyage participatif et envisagent des mesures coercitives.
Dans un contexte où les effets du changement climatique s’intensifient, les caniveaux bouchés deviennent un facteur aggravant. L’incivisme, au-delà de l’acte individuel, freine les efforts d’aménagement urbain et accentue les vulnérabilités sociales et économiques du pays.
Alida AKAKPO