La ville de Kpalimé devient le nouveau bastion de la modernisation de la filière viande au Togo. En fin de semaine dernière, la ville a vu l’inauguration d’un abattoir moderne, une annexe de l’Office National des Abattoirs et Frigorifiques (ONAF). Ledit édifice a été inauguré par le ministre d’État en charge des ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance, Gal Yark Damehame.
Fruit d’un financement gouvernemental avec l’appui de partenaires stratégiques, cette infrastructure de pointe comprend une salle de traitement et une salle d’abattage répondant aux normes sanitaires les plus strictes. Avec une capacité de production de 4 à 5 tonnes de viande, elle promet non seulement d’améliorer les conditions de travail des acteurs locaux, mais aussi d’assurer une alimentation plus saine pour les populations.
Une révolution à Kpalimé
L’abattoir de Kpalimé représente bien plus qu’un simple bâtiment. Il s’agit d’un levier économique et social destiné à faciliter l’activité des éleveurs, bouchers et commerçants. En parallèle de l’inauguration, un camion frigorifique a été remis aux autorités locales pour garantir le transport de la viande dans des conditions optimales de conservation.
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Pour sceller cet élan de modernisation, un accord tripartite a été signé entre le ministère, la commune de Kloto 1 et l’Association des bouchers de Kpalimé. Cet engagement vise à garantir une exploitation efficace de l’infrastructure et à instaurer une dynamique économique durable pour toute la région.
La revitalisation de la filière viande au Togo
Cet investissement à Kpalimé s’inscrit dans un plan national ambitieux de revitalisation de la filière viande, une priorité pour l’exécutif togolais. Des chantiers d’abattoirs modernes sont également en cours à Sokodé et Kara, tandis que d’autres sont prévus à Atakpamé, Niamtougou et Dapaong.
En mettant l’accent sur des infrastructures aux normes sanitaires élevées, le gouvernement entend non seulement répondre à la demande croissante de viande de qualité, mais aussi renforcer la sécurité alimentaire et la compétitivité des acteurs locaux sur le marché national et sous-régional.
Pour les consommateurs, cela signifie une meilleure qualité de viande, une traçabilité accrue et une réduction des risques sanitaires. Pour les acteurs de la filière, c’est une promesse de meilleures conditions de travail, d’un développement économique local et d’un avenir plus prometteur.
Avec des infrastructures comme celle de Kpalimé prévues dans d’autres villes, le Togo semble avoir trouvé la recette pour moderniser sa filière viande tout en garantissant la sécurité alimentaire de ses populations. Un pari ambitieux qui pourrait bien transformer le paysage économique du pays dans les années à venir.
Charbel SOSSOUVI