Du 20 octobre au 7 novembre 2025, Lomé (Togo) et Ouidah (Bénin) accueillent la première édition du Programme africain de bourse sur le contrôle des armes légères et de petit calibre (ALPC). Une initiative portée par le Bureau des affaires de désarmement des Nations Unies (UNODA), via son Centre régional pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC), en application de la résolution 77/71 de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Ce programme, bien plus qu’une simple formation, est une école de leadership africain pour la paix. Il vise à doter le continent d’une génération d’experts capables de comprendre, d’analyser et d’agir efficacement contre la prolifération incontrôlée des armes légères.
19 boursiers, 16 pays, une seule mission
Ils sont 19 boursiers, dont 7 femmes, venus de 16 nations africaines : militaires, policiers, fonctionnaires, chercheurs et acteurs civils engagés. Ensemble, ils incarnent la diversité et la détermination d’un continent qui refuse de se résigner à la violence.
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La formation se déroule en deux phases et s’étend sur trois semaines. Deux semaines à Lomé et la dernière à Ouidah. Les thématiques abordées sont vastes : marquage, enregistrement, traçage, gestion des stocks, mais aussi genre, jeunesse, coordination institutionnelle et intégration du contrôle des armes dans les politiques de paix et de sécurité.
Transformer notre manière d’aborder la paix
Ces mots puissants de Coumba Dieng Sow, coordonnatrice résidente des Nations Unies au Togo, résonnent comme un manifeste. « Ce programme transforme notre manière d’aborder la paix», a t’elle déclaré.
L’initiative ne se limite pas à transmettre des connaissances. Elle crée un réseau d’experts africains, unis par une même ambition : partager les bonnes pratiques, identifier les défis communs et bâtir une coopération régionale solide. C’est une communauté de pratique, un véritable laboratoire d’idées où les boursiers forgent des stratégies concrètes pour un désarmement durable.
Un programme au cœur de l’agenda africain du désarmement
En investissant dans la formation et le savoir, le programme initié par l’UNODA et l’UNREC s’inscrit dans une vision durable de la sécurité africaine : celle qui mise sur les compétences locales, la prévention et la coopération régionale.
Il faut noter que le choix de Lomé n’est pas anodin. La raison principale est que Lomé accueille le centre régional sur le désarmement en Afrique. Aussi, les bonnes relations avec l’exécutif togolais ont été évoquées.
Cette première édition à Lomé et Ouidah est une étape importante. Désormais, l’Afrique ne se contente plus de subir les décisions mondiales sur le désarmement. Elle en devient actrice. En formant ses propres spécialistes, le continent affirme une conviction. Celle de savoir que la paix ne s’importe pas, elle se construit.