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Cancer de la prostate au Togo : mieux comprendre pour mieux prévenir

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Cancer de la prostate au Togo : mieux comprendre pour mieux prévenir

Silencieux à ses débuts, le cancer de la prostate est pourtant l’un des plus fréquents chez les hommes, en particulier après 50 ans. Au Togo, environ 500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Face à cette réalité, les spécialistes insistent sur la nécessité d’une information claire et d’un dépistage régulier pour réduire la mortalité liée à cette maladie.

Le cancer de la prostate figure parmi les cancers les plus fréquents chez l’homme, surtout après 50 ans. Il se caractérise par une prolifération anormale de cellules au sein de la prostate, petite glande de l’appareil reproducteur masculin située sous la vessie et entourant l’urètre. La maladie évolue souvent de manière silencieuse, rendant sa détection difficile sans dépistage. Au Togo, environ 500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, un chiffre en hausse selon les spécialistes.

Causes, facteurs de risque et réalités médicales

Selon le professeur TENGUE, médecin lieutenant-colonel et spécialiste en urologie à l’hôpital Dogta-Lafiè, les causes exactes du cancer de la prostate ne sont pas encore entièrement élucidées, mais plusieurs facteurs de risque sont bien identifiés : l’âge avancé, les antécédents familiaux et l’origine ethnique. D’autres facteurs, comme l’obésité, l’alimentation ou l’exposition à certaines substances chimiques, sont également suspectés.

« À un certain âge, tout homme peut développer un cancer de la prostate, la présence de l’hormone testostérone jouant un rôle prédisposant », explique-t-il. « Quand un père en est atteint, le risque augmente pour ses enfants. On l’observe plus fréquemment chez les populations noires que chez les blanches, et encore moins chez les Asiatiques. »

Il précise toutefois que la maladie n’est pas systématiquement héréditaire : « Certains pères développent un cancer de la prostate sans que leurs enfants soient concernés, tandis que dans d’autres familles, plusieurs frères et descendants en sont atteints. On peut même voir des cas dès 40 ans, mais le risque devient nettement plus élevé à partir de 50 ans. »

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Symptômes discrets, dépistage essentiel

Aux premiers stades, le cancer de la prostate ne présente souvent aucun signe distinctif. Néanmoins, certaines manifestations doivent alerter : difficultés à uriner, douleurs pelviennes, présence de sang dans les urines.

« Lorsque ces symptômes apparaissent, la maladie est souvent déjà à un stade avancé », souligne le professeur TENGUE. « Mais il est possible d’avoir un cancer de la prostate sans aucun signe. C’est à ce stade silencieux qu’il faut diagnostiquer la maladie, car on peut alors proposer un traitement curatif. »

Contrairement à certaines idées reçues, les facteurs environnementaux ou la fréquence des rapports sexuels n’ont pas de lien avéré avec l’apparition de la maladie. « Dans l’alimentation, des études suggèrent que certains nutriments présents dans la tomate pourraient avoir un effet protecteur, mais cela reste à confirmer », précise-t-il.

Il faut rappeler que le cancer de la prostate peut toucher tout homme, parfois dès 40 ans. Ses signes étant souvent discrets, la meilleure arme reste le dépistage régulier. Plus il est détecté tôt, plus les chances de guérison sont élevées.

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