Le premier gouvernement de la 5ᵉ République togolaise a présenté, lors du Conseil des ministres tenu le 14 novembre 2025, le projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Un Budget 2026 conçu dans un contexte de croissance mondiale modérée, mais toujours confronté à une inflation persistante.
Avec une hausse de 14,4 % par rapport à 2025 et un montant global stabilisé à 2.740,5 milliards de francs CFA, il affiche une ambition claire : consolider la résilience économique tout en renforçant les dépenses sociales.
Budget 2026 : une croissance nationale soutenue malgré un contexte régional contrasté
Le Budget 2026 met en lumière la dynamique économique positive du Togo. Le gouvernement prévoit en effet une croissance du PIB réel de 6,5 % en 2026, contre 6,2 % en 2025. Cette trajectoire s’inscrit dans la continuité des performances observées ces dernières années.
À l’échelle régionale, la tendance est cependant différente. Dans l’UEMOA, la croissance attendue en 2026 est estimée à 5,7 %, en recul par rapport aux 6,3 % de 2025. Même situation au sein de la CEDEAO où le taux devrait passer de 4,4 % à 4,1 %. Le Togo se distingue ainsi par une progression plus solide, portée par l’assainissement du cadre macroéconomique et une gestion efficace des finances publiques.
Le Budget 2026 permettra aussi au pays de respecter les critères de convergence de l’UEMOA et de tenir les engagements pris dans le cadre du programme en cours avec le FMI.
Lire aussi: Kpéwa : bientôt trois nouveaux forages pour améliorer l’accès à l’eau potable
Budget 2026 : un cap social fortement affirmé
L’orientation sociale du Budget 2026 se traduit par trois innovations majeures. D’abord, l’instauration d’un crédit d’impôt destiné à encourager le recrutement des personnes à mobilité réduite. Ensuite, des mesures de facilitation pour le paiement des droits d’enregistrement des marchés, pensées pour favoriser l’inclusion des jeunes et des femmes. Enfin, pour soutenir la production carnée locale, la provenderie bénéficiera d’une exonération de taxes à l’importation en 2026.
Les dépenses sociales : santé, éducation, protection sociale, représenteront près de 48 % du total des dépenses budgétaires, confirmant une volonté forte : placer le bien-être des populations au cœur des priorités nationales.
Alida AKAKPO







