Le dernier Henley Passport Index classe le passeport togolais à la 76ᵉ place mondiale, avec un accès sans visa préalable à 60 destinations. Un chiffre qui marque un léger progrès, mais révèle surtout les limites de la mobilité internationale des citoyens togolais.
Alors que certains pays jouissent d’une liberté quasi totale de circulation, le passeport togolais, comme beaucoup d’autres en Afrique, reste confronté à d’importantes restrictions. Un écart qui souligne les inégalités persistantes entre les régions du monde.
Passeport togolais : une position modeste en Afrique de l’Ouest
Avec 60 destinations accessibles sans visa, le passeport togolais arrive juste derrière celui du Bénin (67 destinations, 71ᵉ place mondiale). Il devance toutefois plusieurs pays voisins comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou le Burkina Faso, tous classés à la 77ᵉ place.
Dans l’ensemble, les passeports africains figurent parmi les moins puissants du globe. En comparaison, Singapour occupe la première place mondiale avec un accès à 193 destinations, suivi par le Japon et la Corée du Sud (190).
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Passeport togolais : quelles pistes pour renforcer la mobilité ?
Le classement du passeport togolais s’explique par un manque d’accords bilatéraux solides, une coopération régionale insuffisante et des préjugés liés à la sécurité ou à la gouvernance. Ces freins limitent la reconnaissance du document à l’international.
Cependant, des initiatives comme la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) ou le projet Passport Africa de la Banque africaine de développement (BAD) pourraient améliorer la situation. En renforçant sa diplomatie et en modernisant ses systèmes administratifs, le Togo peut espérer élargir l’accès mondial pour ses citoyens.
Le passeport du Togo progresse, certes, mais le chemin vers une pleine liberté de circulation reste long.
Alida AKAKPO