Au Togo, l’électricité est un enjeu vital, mais aussi un terrain miné par les branchements clandestins. Ces « réseaux araignées », tissés dans l’ombre par nécessité ou par défiance, menacent la sécurité des habitants et fragilisent le système de distribution. Face à ce danger invisible, le gouvernement togolais a réaffirmé, mardi, sa détermination à en finir avec cette pratique illégale qui gangrène surtout les périphéries de la capitale.
Dans des zones comme Zanguéra, Noépé, Adétikopé, Davié, Djagblé ou encore Klobatèmé, les câbles anarchiques serpentent d’une maison à l’autre, multipliant les risques d’incendie et provoquant des coupures récurrentes. La Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) ne cesse d’intervenir en urgence pour réparer un réseau mis à rude épreuve par ces branchements sauvages. Résultat, des pannes prolongées, une qualité de service altérée et une insécurité grandissante pour les usagers.
PEREL, une réponse structurée et ambitieuse du Togo
Pour sortir de ce cercle vicieux, les autorités misent sur le Projet d’extension des réseaux électriques de Lomé (PEREL). Lancé en 2018, ce programme stratégique bénéficie d’un financement de 47,8 millions d’euros, assuré par l’Agence française de développement (AFD), l’Union européenne et la banque allemande KfW. Objectif, offrir une alternative légale et fiable aux populations.
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Des chiffres qui traduisent une révolution énergétique. Le PEREL prévoit 1 850 kilomètres de nouveaux réseaux basse tension, 153 postes de distribution modernes et 150 000 ménages et entreprises raccordés au réseau officiel. Une véritable bouffée d’oxygène pour des familles et des structures économiques longtemps dépendantes des « toiles » dangereuses de l’informel.
Selon le ministère de l’Énergie, les chantiers déjà réalisés commencent à porter leurs fruits. Plusieurs quartiers bénéficiaires constatent une baisse sensible des coupures imprévues et une amélioration de la qualité du service. Pour les habitants, c’est plus qu’un confort : c’est la sécurité, la confiance et une meilleure productivité pour les activités économiques.
Un avenir plus sûr pour l’électricité au Togo
Avec la poursuite du PEREL, le gouvernement espère tourner définitivement la page des réseaux araignées. Ce projet n’est pas seulement une réponse technique, mais une vision : celle d’un Togo où l’électricité circule librement, sans danger, et où chaque foyer peut se brancher à une énergie fiable et durable.
En s’attaquant à ces branchements clandestins, le Togo franchit une étape décisive dans la modernisation de son réseau et affirme son ambition de bâtir un avenir énergétique sécurisé, au service de tous.
