À l’occasion de la publication de la liste des joueurs convoqués pour les 7ᵉ et 8ᵉ journées des éliminatoires du Mondial 2026, une question a surgi comme une évidence : verra-t-on un jour Samuel Nibombé, fils du sélectionneur national Daré Nibombé, endosser la tunique jaune des Éperviers du Togo ? La réponse du technicien a résonné à la fois comme une ouverture et une prudence paternelle.
À seulement 18 ans, Samuel Nibombé brille déjà sous les couleurs de l’AS Monaco U19 et porte le maillot de la sélection belge de jeunes. Un parcours qui séduit par son talent, mais qui pose une question sensible. Celle du choix de nationalité sportive. « C’est possible, il vient d’avoir 18 ans », a confié son père devant la presse, laissant entendre qu’aucune porte n’était fermée. Mais la balle n’est pas seulement dans le camp du joueur. « Le Togo n’a pas encore fait la démarche envers la famille ou le joueur », a précisé le sélectionneur.
Un appel tacite de Nibombé Daré
Les propos de Daré sonnent comme une invitation voilée aux instances dirigeantes. Car le jeune défenseur, selon son père, suit de près l’actualité du football togolais, au point d’être « plus informé » que lui-même. Mais pour espérer l’attirer, encore faut-il que la Fédération togolaise de football (FTF) prenne officiellement contact. Le message est clair. Sans démarche institutionnelle, Samuel pourrait bien continuer son aventure avec les Diables Rouges de Belgique.
Lire aussi: Elim CDM 2026: Nibombé Daré publie sa liste
Porter les couleurs du Togo, ce serait inscrire son nom dans une lignée déjà marquée par l’histoire. Celle de Daré Nibombé, ancien défenseur emblématique, désormais sélectionneur. Mais ce choix, lourd de symboles, appartient désormais au joueur. « Si le moment venu, il prend une décision de jouer pour le Togo, nous, on ne fera que suivre. S’il joue pour la Belgique, la décision lui appartient », a conclu son père, refusant toute influence.
Dans un contexte où les sélections africaines se battent pour convaincre leurs binationaux, le cas Nibombé pourrait bien devenir un symbole. Le Togo, en quête de talents pour se hisser au Mondial 2026, aurait beaucoup à gagner en enrôlant une pépite formée en Europe. Mais pour l’instant, l’avenir de Samuel reste suspendu à un geste fédéral et à la décision intime d’un jeune homme en pleine ascension.
