À 41 ans, certains raccrochent les crampons, d’autres deviennent entraîneurs… Mais Alaixys Romao, lui, continue d’écrire son histoire avec les Éperviers. Alors que la nouvelle liste de Daré Nibombé pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 a été dévoilée ce jeudi 28 août, la présence du vétéran togolais fait couler beaucoup d’encre.

Une question se pose donc. Celle de savoir comment un joueur de son âge peut-il encore prétendre au très haut niveau international ?

Un choix assumé par Nibombé Daré

Face aux critiques, le sélectionneur Daré Nibombé a répondu sans détour. « Je pense qu’Alaixys nous apporte énormément, notamment par sa présence. Cela fait près de 20 ans qu’il est en sélection, et il reste un joueur d’expérience, précieux pour le groupe. »

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Ces mots ne sont pas anodins. Car au-delà des statistiques et des minutes jouées, c’est la dimension humaine et psychologique qui fait la différence. Dans un effectif en pleine mutation, le coach togolais a choisi de s’appuyer sur la stabilité incarnée par l’ancien de l’Olympique de Marseille et de l’Olympiakos.

Aujourd’hui, Romao n’est plus seulement un milieu défensif rugueux et infatigable. Il est un guide. « Comme je l’avais déjà dit, il fait presque partie de l’encadrement technique tant son influence est grande. Jusqu’à présent, je ne pense pas que son âge ait eu un impact négatif sur ses performances. Lorsqu’il joue, il reste performant », rappelle Nibombé.

Les jeunes Éperviers, souvent issus d’expériences européennes récentes ou de championnats locaux, trouvent en lui un exemple. Son professionnalisme, sa rigueur et sa capacité à transmettre une culture de la gagne en font un rouage essentiel. Même si le sélectionneur admet qu’il ne disputera pas tous les matchs en intégralité, Romao reste une arme stratégique.

L’équilibre entre jeunesse et expérience

Avec deux rencontres décisives en septembre face à la Mauritanie et au Soudan, le Togo mise sur un équilibre subtil. D’un côté, la fougue de la nouvelle génération, de l’autre, la sérénité d’un vétéran qui a connu toutes les batailles.
Ce mélange est le pari de Daré Nibombé. Pour lui, il s’agit d’offrir à son groupe une colonne vertébrale solide, capable d’encadrer les jeunes et d’éviter les errements tactiques dans des matchs à enjeu.

En convoquant Romao, le sélectionneur ne se contente pas d’un choix sportif. Il envoie aussi un message fort : l’expérience n’a pas d’âge. Tant que la passion brûle et que le niveau suit, la porte de la sélection reste ouverte. Dans un football où la précipitation impose souvent une retraite prématurée, l’histoire de Romao est une exception inspirante. Elle illustre qu’avec discipline et engagement, un joueur peut défier le temps et rester un pilier même à 41 ans.