Après des semaines d’attente, la Cour Suprême a mis un point final au processus électoral des municipales du 17 juillet. Au cours d’une audience solennelle, les résultats définitifs ont été proclamés. Ce qui scelle l’avenir politique local du pays pour les six années à venir.

Une victoire écrasante du parti UNIR

L’Union pour la République (UNIR) sort largement en tête avec 1 150 conseillers municipaux élus. Un chiffre qui ne laisse guère de place à l’incertitude sur la mainmise du parti au pouvoir UNIR sur les collectivités locales.

En deuxième position, l’Alliance nationale pour le Changement (ANC) décroche 51 sièges, suivie de près par l’Union des Forces de Changement (UFC) qui obtient 41 conseillers. L’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) s’empare de 34 sièges, tandis que le regroupement d’indépendants TOVIA en remporte 24. Le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) complète la liste avec 21 sièges. Les 206 sièges restants se partagent entre divers autres candidats.

La Cour Suprême tranche sur les recours

Outre la proclamation des résultats, la Cour Suprême a également examiné 27 recours déposés par des partis politiques, des regroupements et des candidats indépendants. Verdict, tous jugés irrecevables ou non fondés. Les irrégularités dénoncées n’ont pas été considérées comme suffisamment graves pour altérer la sincérité du scrutin.

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En rendant ce jugement, la plus haute juridiction du pays a ainsi levé toute ambiguïté et mis un terme aux contestations, renforçant l’idée d’un scrutin jugé globalement régulier par les institutions.

Un nouveau visage pour les conseils municipaux

Avec cette proclamation, le processus électoral est officiellement clos. Les regards se tournent désormais vers la formation des conseils municipaux, qui entreront en fonction pour un mandat de six ans. Dans un contexte socio-économique où les attentes citoyennes sont fortes, ces nouveaux élus auront la lourde tâche de concilier proximité avec les populations et efficacité dans l’action publique.

Cette victoire nette d’UNIR conforte la position dominante du parti sur l’échiquier politique togolais. Mais elle soulève aussi une question : l’opposition, affaiblie dans les urnes, saura-t-elle réinventer son discours et ses stratégies pour exister dans l’arène municipale ?

Derrière les chiffres des ces élections municipales, se dessine l’enjeu central des six prochaines années : la capacité de ces conseils municipaux à traduire les votes en changements tangibles dans la vie quotidienne des Togolais.

Charbel SOSSOUVI