Dans un monde où les frontières de la décence s’effritent, l’outrage public à la pudeur s’impose comme un fléau silencieux au Togo. Pourtant, derrière des gestes anodins pour certains, se cachent des répercussions profondes sur les valeurs et les repères moraux de toute une société.
L’article 390 du code pénal au Togo est sans équivoque sur la question. Il dit ceci :« Constitue un outrage public à la pudeur l’exhibition sexuelle consistant à causer publiquement scandale par des scènes ou des gestes obscènes. » Cette disposition légale vise à protéger la sensibilité collective et à préserver le vivre-ensemble. C’est ce que nous apprend la Police Nationale Togolaise dans sa chronique hebdomadaire « La saviez-vous? »
Quelles sanctions sont prévues par la loi au Togo?
Le législateur va plus loin avec l’article 391, qui sanctionne cet acte d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende allant de cent mille à un million de francs CFA, ou de l’une de ces deux peines.
Mais au-delà du texte de loi, se pose la question de l’impact social. Dans un contexte où les normes culturelles et religieuses jouent un rôle majeur, chaque déviance publique peut devenir une menace pour l’ordre moral établi.
L’érosion des repères moraux
Si les outrages publics à la pudeur heurtent les sensibilités, ils reflètent également un choc des générations. D’un côté, une jeunesse influencée par des modes venues d’ailleurs, de l’autre, une société attachée à ses traditions. Cette confrontation des mœurs crée un terrain propice aux incompréhensions et aux jugements hâtifs.
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Lorsque l’indécence publique devient monnaie courante, les valeurs morales s’érodent lentement mais sûrement. Ce glissement des repères entraîne une banalisation des comportements autrefois répréhensibles, ce qui peut à terme désensibiliser une société entière aux questions de respect et de décence.
Face à cette réalité, la responsabilité incombe à chacun. Parents, éducateurs, leaders communautaires et même influenceurs des réseaux sociaux ont un rôle à jouer. Sensibiliser les jeunes togolais aux conséquences des outrages publics à la pudeur, tout en les guidant vers des modèles de conduite plus responsables, apparaît comme une nécessité.
L’outrage public à la pudeur n’est pas qu’une question de loi ; c’est un miroir de nos valeurs collectives. Il appartient à chacun de choisir le reflet qu’il souhaite y voir.
